Plus de 1 500 étudiants habillés en blanc ont effectué la marche, en silence, depuis la faculté de sociologie où Michou effectuait sa troisième année, jusqu’au lieu où son corps a été retrouvé.
Une partie boisée, un peu isolée, qu’il conviendrait de sécuriser, estime Narindja, étudiante en lettres : « Ce serait peut-être envisageable d'envoyer quelques agents de sécurité faire des rondes de temps en temps, histoire de voir ce qui se passe en bas. Il faudrait aussi débroussailler généralement, et pas seulement périodiquement avec une moitié ce mois-ci, une autre le mois suivant. »
Ce drame n’est pas le premier à l’université. Jean Rasoarahona, enseignant, est bien obligé d’admettre que le campus et ses abords sont devenus un peu dangereux. « L'an dernier, quelqu'un a été assassiné la nuit, là où nous sommes passés tout à l'heure. Assez récemment, quelqu'un a été assassiné et on a jeté son cadavre justement dans les environs, rapporte-t-il. C'est quelque chose qui commence à devenir inquiétant pour nous. »
Un nouveau directeur vient d’être élu à l’université. La sécurité sera sans doute l’une de ses priorités.