Le groupe d'Aqmi qui a revendiqué l'attaque affirme avoir capturé 41 otages d'une dizaine de nationalités différentes, dont sept Américains. C'est tout du moins ce qu'a déclaré la nouvelle brigade d'un des chefs historiques d'Aqmi, Moktar Belmokhtar, à l'Agence Nouakchott Information et Saharas Medias deux agences mauritaniennes qui relaient régulièrement les déclarations d'al-Qaïda au Maghreb islamique. La brigade précise qu'elle détient sept ressortissants américains.
D'après le ministère de l'Intérieur algérien, ces combattants islamistes, qui affirment venir du nord du Mali, ont procédé en deux temps. Ils ont d'abord pris pour cible un bus transportant des employés de BP vers l'aéroport. Cette attaque ayant été repoussé, les preneurs d'otages se sont ensuite dirigés vers la base de vie du gisement gazier d'In Amenas dans l'extrême sud-est algérien, à plus de 1 500 kilomètres de la frontière malienne. C'est là qu'ils retiendraient un important groupe d'otages, toujours selon le ministère de l'Intérieur algérien, qui affirme que deux travailleurs dont un Britannique ont d'ores et déjà été tuées depuis l'attaque qui a débuté à 5 heures du matin heure locale, et qui fait état d'un nombre important de blessés.
Ressortissants irlandais, norvégiens, japonais
La situation est donc évolutive. Le géant pétrolier BP confirme que l'incident sécuritaire est toujours en cours et que des hommes en armes continent d'occuper le site d'In Amenas. On sait désormais de source officielle qu'un ressortissant irlandais figure parmi les otages. Le ministère des Affaires étrangères à Dublin exige sa libération immédiate. Un travailleur norvégien est également retenu, il a alerté son épouse au téléphone, c'est ce qu'elle a déclaré à un journal local norvégien. Il y aurait également des Japonais, une information non confirmée.
Londres ne confirme pas la mort de l'un de ses ressortissants, mais le ministère des Affaires étrangères confirme que des Britanniques sont retenus par les combattants islamistes. Pour l'heure, aucun élément n'indique que des Français figurent parmi les otages, l'ambassade de France en Algérie procède à des vérifications.
La situation est confuse. On ignore pour l'heure si tous les travailleurs de BP sont retenus sur un même lieu. Le chiffre de 41 otages n'est pas non plus confirmé de source indépendante.
La brigade d'Aqmi qui a revendiqué l'attaque affirme que son opération est une réponse à l'ingérence de l'Algérie qui a ouvert son espace aérien à la France depuis le début de l'intervention militaire française au Mali vendredi dernier.