Algérie: prise d’otages sur un site pétrolier d’In Amenas

Un site du groupe britannique BP en Algérie a été attaqué ce mercredi 16 janvier par un groupe islamiste venu du Mali. Plusieurs employés seraient retenus en otages ont indiqué des sources diplomatiques. L'attaque s'est produite en plein désert, à In Amenas, à 50 km de la frontière libyenne.

De sources diplomatiques, des islamistes ont attaqué à l’aube un site de BP dans l'extrême sud-est algérien et ont pris en otages des employés de la firme britannique. Ces otages sont de nationalité britannique, norvégienne et japonaise, selon les mêmes sources.

L'Agence France-Presse a reçu un appel téléphonique de personnes se présentant comme membres d'Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique), venus du nord du Mali, et ont revendiqué la prise d'otages. Une revendication à prendre avec précaution même si Aqmi a menacé à la fin de la semaine dernière de frapper au cœur de la France, suite à l'intervention militaire au Mali.

Pour l'heure, aucun élément ne permet d'indiquer qu'un ou plusieurs ressortissants français figurent parmi les otages. L'ambassade de France en Algérie procède à des vérifications.

Le gisement de gaz liquide d'In Amenas, situé dans l'extrême sud-est algérien, est loin du Mali, à 1 500 km, mais tout près de la frontière libyenne et à 200 km au sud de la frontière tunisienne et de la ville libyenne de Ghadamès. Ghadamès où se sont réunis samedi 12 janvier les Premiers ministres libyen, algérien et tunisien pour évoquer justement, la sécurité de leurs frontières. BP confirme« un incident de sécurité » sur ce site exploité avec l'entreprise d'Etat algérienne Sonatrach,

Selon des sources diplomatiques, les services algériens ont réagi très rapidement. Une opération de l'armée algérienne serait en cours contre les ravisseurs.

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