Rarement Bangui aura vu une telle foule envahir ses rues. François Bozizé, qui s'exprimait en sango, a exhorté la jeunesse à défendre le pays, et notamment la capitale Bangui, « avec les arcs et les flèches ».
Le président a par ailleurs demandé à la France et aux Etats-Unis de faire pression sur les rebelles pour qu'ils regagnent leurs positions. Il a aussi accusé des « forces invisibles » de manipuler ces rebelles dans des buts inavoués touchant aux intérêts économiques du pays.
Réaffirmant vouloir combattre jusqu'au dernier souffle si les rebelles arrivaient à Bangui, François Bozizé a toutefois fait savoir qu'il était d'accord avec les autres présidents de l'Afrique centrale pour entamer des négociations. « Nous allons nous rendre à Libreville, mais il faut que les rebelles respectent la déclaration des chefs d'Etat tenue à Ndjamena », a-t-il dit.
Le discours du président face à la jeunesse banguissoise a été retransmis à la radio nationale. Les organisations de jeunes ont, quant à elles, prévu de manifester successivement les trois prochains jours.