Le président tente de mobiliser la jeunesse. Ce jeudi matin sur la place de la République, au cœur de Bangui, le président François Bozizé s'est adressé aux jeunes pour les exhorter à défendre la patrie. « Nous n'allons pas nous laisser faire », a expliqué le chef de l'Etat aux jeunes. Il leur a demandé de mettre sur pied des comités de vigilance, de sortir leurs arcs et leurs flèches pour surveiller la capitale, notamment la nuit. Il a aussi stigmatisé, sans les nommer, les pays et les puissances invisibles qui, selon lui, seraient derrière la coalition Séléka qui menace actuellement son pouvoir.
Sur le front diplomatique, la CEEAC a dépêché sa mission à Bangui. François Bozizé, ainsi que la coalition Séléka, sont ouverts au dialogue. Reste à en définir les contours et les modalités, ce sera le travail de cette mission.
Les renforts pour la Micopax (Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine) devraient quelque peu rassurer le président François Bozizé. Car, malgré les appels à l'aide lancés à la France par le président centrafricain ce matin, Paris n'entend pas jouer un rôle autre que diplomatique dans cette crise. Paris qui, par ailleurs, condamne officiellement la poursuite des hostilités de la part des groupes rebelles.
De source diplomatique à Bangui, on dément les informations selon lesquelles il y aurait eu des exactions et des pillages contre les ressortissants français. Paris n'a pas non plus déclenché de plan d'évacuation de ses ressortissants.