Ces jeunes se font désormais appeler « Jeunes patriotes centrafricains ». Ils accusent Paris d'être en train de lâcher Bangui. Ce mercredi matin, ils sont allés jusqu'à arracher l'un des drapeaux de l'ambassade.
« Il y a crise un peu partout dans les quatre coins de la République centrafricaine. Les principales victimes, ce sont les jeunes. C'est pourquoi ils ne veulent pas vivre une situation précaire à l'avenir, s'énerve un manifestant. Nous voulons dire ' au secours ' à la France, le partenaire direct de la République centrafricaine. Au secours la France, au secours la France ! Viens au secours de la RCA ! », hurle-t-il encore.
L'ambassadeur français Serge Mucetti préfère minimiser l'ampleur de la situation. Pour lui, il s'agit juste d'une dizaine de jeunes incontrôlés qui veulent déstabiliser la communauté internationale. « Les Français qui résident à Bangui n'ont pas du tout été pris à partie. Ils n'ont pas été menacés dans leur sécurité, ils n'ont pas été molestés. Je n'ai pas été attaqué, assure-t-il. Il y a eu simplement un groupe de quelques dizaines, vous les appelez ' patriotes ', moi je dis d'éléments incontrôlés, qui profitent de la situation et qui veulent déstabiliser la communauté internationale et qui veulent affaiblir le gouvernement centrafricain en se livrant à des actes de violence, comme ils l'ont fait ce matin devant la chancellerie de France », analyse l'ambassadeur.
Le ministre des Affaires étrangères centrafricain Antoine Gambi, lors d'une réunion avec le corps diplomatique présent dans le pays, a présenté des excuses à la France et aux Etats-Unis. Le ministre préfère parler d'« actes incontrôlés » orchestrés par quelques jeunes « mal intentionnés ».