Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La deuxième phase du référendum s’est déroulée sans violences notables mais a été entachée par des irrégularités record. Cela a commencé par l’ouverture tardive de nombreux bureaux de vote. Durant le déroulement du scrutin, les observateurs indépendants ont noté la présence dans la plupart des bureaux de vote de personnes qui cherchaient impunément à influencer les électeurs en faveur du oui.
Il s’agissait en fait d’islamistes appartenant à des ONG créées de fraîche date et qui avaient obtenu plus de trente mille permis d’observation alors que des organisations, existant depuis des dizaines d’années, s’en étaient vues privées.
C’est en milieu rural que ces irrégularités ont été le plus constatées. Les observateurs indépendants ont par ailleurs découvert des carnets entiers de bulletins vierges en circulation en dehors des bureaux de vote. Mais l’irrégularité principale a consisté à ralentir le déroulement du scrutin dans tous les bureaux où le non avait des chances d’être important. Une tactique qui a aussi été appliquée à des catégories penchant pour le non comme les femmes et les chrétiens.