Malgré son inculpation par la CPI, Uhuru Kenyatta a confirmé qu'il postulait à la présidence. « J'ai été mandaté par ma coalition électorale pour l'élection du 4 mars, je ne vous laisserai jamais tomber », a déclaré l'actuel vice-Premier ministre lors d'un meeting à Mombasa.
Celui-ci est inculpé pour son rôle présumé dans des violences interethniques après la dernière élection de 2007, qui ont fait plus de 100 morts. Contacté par RFI, la CPI indique n'avoir « aucun commentaire à faire sur ce dossier politique », tout en assurant que « cette candidature ne change rien en ce qui concerne les poursuites judiciaires ».
Uhuru Kenyatta a aussi annoncé qu'il ferait campagne avec l'ex-ministre William Ruto, également poursuivi par la CPI pour les mêmes faits. En cas de victoire, ce dernier briguera le poste de vice-président du Kenya. Leur procès doit pourtant débuter le 10 avril prochain en pleine période de vote.
Second prétendant à avoir officialisé sa candidature ce samedi : Raila Odinga.
L'actuel Premier ministre, candidat malheureux à la présidentielle de 2007, a expliqué qu'il s'engageait pour le « peuple kényan », et qu'il représentait « la Coalition pour la réforme et la démocratie ».
Cette coalition regroupe une dizaine de partis politiques, le ministre du Commerce et l'actuel vice-président Kalonzo Musyoka.