Après le massacre de policiers, l'armée va donc être chargée de rétablir la sécurité dans le territoire de Baragoi. Le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l'Etat kényan Mwai Kibaki, a autorisé son déploiement pour arrêter les bandits, retrouver le bétail volé, et tenter de récupérer les armes qui circulent en grande quantité dans la région.
Il faut dire que l'attaque de samedi a mis en lumière le manque de moyens de la police. Son chef a affirmé que l'embuscade était « très bien préparée », que les tueurs étaient très bien équipés.
Mais pour les personnes venues chercher les corps de leurs proches à l'aéroport de Nairobi ce mardi 13 novembre, ces explications ne sont qu'une maigre consolation. La Commission kényane des droits de l'homme a d'ailleurs demandé la démission immédiate des responsables de la police.
Pour l'heure, on ne connaît pas les détails de l'opération de grande envergure annoncée dans le nord du Kenya. Mais la communauté turkana, soupçonnée par les autorités d'être responsable de l'attaque, est inquiète. Des centaines de personnes ont déjà fui leur maison par crainte de représailles.