Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La direction contre le syndicat. C’est ainsi que l’on peut résumer la situation. Le Club des magistrats, qui est l’équivalent d’un syndicat réunissant tous les juges en activité, avait voté le boycott de la supervision du référendum. Il voulait ainsi protester contre le décret présidentiel et le projet de Constitution.
Les 10 000 juges d’Egypte sont donc confrontés à un dilemme cornélien : le devoir ou la conscience ? Même question pour les magistrats du Conseil d’Etat, qui sont partagés entre le Conseil suprême et leur club.
Le parquet général a, quant à lui, adressé une circulaire à tous les procureurs pour savoir s’ils participeront ou non à la supervision du référendum.
Si la supervision du parquet administratif et des avocats du contentieux de l’Etat semble acquise, on ne sait pas encore s’il y aura assez de magistrats pour superviser le scrutin. Lors du dernier référendum, il y avait 13 000 bureaux de vote supervisés par 15 000 magistrats.