Derrière les chefs d’inculpation - fraude, blanchiment d’argent et maintenant racket -, les avocats de Julius Malema voient des motivations politiques. Julius Malema, l’ancien président de la branche jeunesse de l’ANC, aujourd’hui exclu du parti au pouvoir, est l’un des plus féroces opposants au président Zuma. Il dénonce une cabale pour le faire taire et affirme même qu’une réunion a eu lieu dans ce but, au Cap, entre plusieurs hauts responsables sud-africains avant son inculpation.
Mais son seul crime, dit Julius Malema, c’est d’avoir mis en évidence le manque de leadership au sein de l’ANC. « Jacob Zuma n’est pas le bon président », a-t-il ajouté devant ses partisans qui étaient venus le soutenir à l’extérieur du tribunal. « Vous pouvez ajouter autant d’accusations que vous voulez, cela ne changera rien au fait que nous avons un président qui ne sait pas lire », a-t-il ajouté.
Julius Malema a déjà des problèmes avec le fisc, qui s’intéresse à son train de vie luxueux. Devant la justice, il est poursuivi dans le cadre d’un appel d’offres frauduleux, et risque jusqu’à quinze ans de prison et une forte amende. Son procès a été ajourné au 23 avril prochain.