Pour les populations des régions touchées, ces attaques souvent meurtrières sont imputées à des éléments de l’ex-rebelle tchadien Baba Laddé. Le chef de la rébellion du Front populaire pour le redressement (FPR) est rentré au Tchad début septembre mais certains de ses hommes séviraient toujours en Centrafrique.
Les Centrafricains soupçonnent aussi d’anciens membres de la garde présidentielle qui avaient amené le président Bozizé au pouvoir. Ces hommes se revendiquent de la branche dissidente de la rébellion de la Convention des patriotes de la justice et la paix. Ils estiment que le président Bozizé n’a pas honoré les engagements pris à leur égard lorsqu’ils l’ont aidé à prendre le pouvoir, à l'occasion du coup de force du 15 mars 2003.
A Bangui, on se refuse à tout commentaire. Les trois dernières victimes, le préfet d’Ouaka, son chauffeur et son aide de camp, ont été sérieusement blessées par les tirs des assaillants. Cette attaque est intervenue dix jours tout juste après celle perpétrée contre un véhicule des transports en commun entre Damara et Sibut. Un gendarme et deux civils avaient été tués et plusieurs personnes blessées.