C'est au lendemain de l'incident du 14 novembre que la confrontation s'est produite à l'intérieur de la base. Il est difficile de dire qui a commencé à tirer. Sont-ce les militaires tchadiens rendus furieux par l'agression de l'un des leurs ? Les Tchadiens ont-ils soupconné que leur compatriote avait été blessé par un soldat centrafricain ?
Certaines sources locales rappellent qu'en juillet dernier, un soldat tchadien avait été tué par des militaires centrafricains lors d'une beuverie qui avait mal tourné. Les Tchadiens ont-ils cherché hier à se venger ? Seule certitude, des tirs nourris et de tous calibres ont résonné pendant une partie de la matinée à l'intérieur de la base militaire.
Manifestement, les trois officiers à la tête des contingents centrafricain, tchadien et soudanais ont eu bien du mal à maîtriser leurs troupes. Les autorités locales, notamment le préfet, se sont rendues sur place pour tenter de calmer le jeu.
Depuis, les trois contingents sont retranchés dans leur coin. L'affaire a, en tout cas, provoqué un moment de panique à Birao. Des Chinois qui prospectent le pétrole dans la zone sont venus se mettre à l'abri à la préfecture. Une délégation d'une dizaine de responsables parmi laquelle le chef d'état-major centrafricain et l'attaché militaire tchadien à Bangui est attendue aujourd'hui à Birao.