Il y a six mois, le président François Bozizé proposait aux partis politiques de dialoguer avec lui. Mais depuis, aucune invitation officielle n’est venue de la présidence. Aujourd’hui, l’opposition réclame l’ouverture du dialogue.
« Le 15 mai 2012, le général François Bozizé avait annoncé la tenue d’un dialogue politique inter-centrafricain. Malheureusement, ce dialogue tarde à venir et c’est la raison pour laquelle toutes les forces de l’opposition démocratiques se sont réunies pour exiger la tenue de ce dialogue dans les meilleurs délais. Il faudrait que tout le monde se retrouve autour d’une table pour débattre des questions d’intérêt national », plaide Maître Nicolas Tiangaye, le coordonnateur du Front pour l'annulation et la reprise des élections 2011 (FAREA-2011), une plateforme de l’opposition.
Pendant ce temps, certains partis politiques, membres de l’opposition, affirment avoir déjà été reçus par le président Bozizé. Mais pour Maître Nicolas Tiangaye, les véritables problèmes du pays n’avaient pas été abordés, d’où cette urgence. « Sur le plan sécuritaire, notre pays est confronté à de véritables défis, affirme-t-il. Il y a les rébellions étrangères qui sont encore sur le territoire national, sans parler d’autres rébellions qui sont en train de naître. Sur le plan économique, Doing Business vient de classer la RCA comme le dernier pays au monde en termes de climat des affaires ».
Pour l’instant, le pouvoir en place n’a pas encore répondu à cette exigence de l’opposition. Le dialogue est rompu depuis les élections présidentielles et législatives de 2011, l’opposition contestant toujours la victoire du président Bozizé.