« Ensemble pour une économie cacaoyère mondiale durable », c’est le thème de cette première Conférence mondiale du cacao. Une économie menacée par le vieillissement des plantations dans les pays producteurs. Depuis le début de la décennie 1970 jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire pendant près d’un demi-siècle, l’offre et la demande ont eu la même évolution.
Mais l’offre pourrait désormais être inférieure à la demande, ce qui provoquerait une flambée des prix. Les organisateurs de la Conférence d’Abidjan veulent donc éviter que l’or brun ne devienne un produit de luxe dans les prochaines années. Pour Jean-Marc Anga, le directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), les intervenants dans ce secteur ont déjà pris conscience du problème.
« Nous observons depuis quelques années, affirme-t-il, une prolifération d’initiatives, mises en œuvre, aussi bien de la part de l’industrie que de la part des gouvernements des pays producteurs. Ainsi, on distribue du matériel végétal à haut rendement, on distribue des engrais, on met en œuvre les programmes généralisés de traitements phytosanitaires contre les maladies du cacao ».
De bonnes initiatives, mais qui sont prises de manière isolée. C’est donc l’année dernière que le Conseil international du cacao a pensé convoquer une Conférence mondiale. La réponse a été au-delà des projections. De 500 participants attendus au départ, il y en a 1 200 réunis dans la capitale économique ivoirienne jusqu’à vendredi.