Les producteurs ivoiriens de café et de cacao ont plusieurs revendications et ils tiennent à ce qu’elles soient entendues dans le cadre de la réforme du secteur. Ils demandent notamment que les subventions de l’Etat soient mieux distribuées.
D’après Mamadou Koné, président du Cercle national des producteurs de café-cacao, ces aides leur permettraient d’améliorer les conditions de travail dans les plantations, et notamment de mettre fin à l’exploitation des enfants : « Le véritable problème, c’est qu’il n’y a pas d’école à proximité. Souvent, l’enfant doit faire 10 ou 15 kilomètres pour y aller. Ce sont des frais. Mais je pense que si l’école était à côté, ça pourrait améliorer les choses. Ce serait véritablement une première réponse importante au problème de la lutte contre le travail des enfants dans les plantations ».
Autre doléance, un recensement fiable des cultures. S’ils peuvent procéder eux-mêmes à cet inventaire, les planteurs demandent à l’Etat de les aider à en tirer une cartographie qui présenterait de nombreux avantages, selon Mamadou Koné : « On va connaître l’état du verger en Côte d’Ivoire. On pourra faire des prévisions au niveau de la production. On pourra aussi prendre des mesures. C'est-à-dire s’il faut soutenir un paysan, on connaît à peu près la date, on connaît à peu près l’état de son champ. Si on veut pousser la production au niveau de l’Etat, on peut le faire. C'est-à-dire qu’on aura l’opportunité de maîtriser l’autoproduction. C’est important ».
Selon les chiffres de l’Organisation internationale du cacao, la production mondiale devrait baisser de 7% en 2012.