En avril dernier, le docteur Joseph Randriamiarisoa, ministre de l’Environnement et des Forêts, a été limogé par le président de la transition, Andry Rajoelina. Pour le remplacer, la feuille de route de sortie de crise est sans ambiguïté : seul un membre de la même provenance politique peut prétendre être nommé. Dans le cas présent, c’était donc à la mouvance d’Albert Zafy de proposer un nouveau candidat, ce qui pose problème, puisque l’ex-président ne reconnaît pas les institutions de transition, et renie toutes personnalités de sa formation qui y participe.
Pour Come Ramakasara, vice-président du syndicat des employés du ministère de l’Environnement, ce blocage a des conséquences graves sur l’environnement : « On ne sait plus qui dirige ce ministère, qui fait quoi : la gabegie règne. La situation actuelle favorise les exploitations illicites de bois de rose, la recrudescence des feux de brousse… C’est invivable. »
« Rien n’a été bloqué, la lutte contre le trafic de bois précieux continue », assure de son côté Emmanuel Rakotovahiny, le conseiller spécial du Premier ministre qui assure l’intérim à la tête du ministère, un homme de la mouvance Zafy, mais qui refuse de se porter candidat. Si rien ne bouge la semaine prochaine, les syndicats n’excluent pas une grève générale des employés du ministère de l’Environnement et des Forêts dans tout Madagascar.