Des policiers kényans victimes d’un massacre après être tombés dans une embuscade

Le bilan ne cesse de s’alourdir, depuis samedi 10 novembre, dans une attaque contre la police dans le nord du Kenya. Selon le dernier bilan, quarante-deux policiers ont été tués par des centaines d’hommes armés. L’incident a eu lieu à Baragoi, dans la vallée du Rift. Une flambée de violence qui inquiète et qui pose des questions sur la réponse des forces de sécurité.

C’est une attaque d’une rare violence contre les forces de sécurité et le bilan ne cesse d’augmenter. En effet, la zone de Baragoi, dans la vallée de Suguta, est aride, sans infrastructures et tout déplacement prend beaucoup de temps, ralentissant les recherches.

Depuis samedi, c’est le choc. Des députés dénoncent le manque de moyens de la police dans cette zone, qu’ils disent négligée par l’Etat central. Or, les vols de bétail sont fréquents dans cette zone entre les communautés Turkana et Samburu et les armes circulent à foison.

Récemment, un ultimatum avait été donné aux communautés pastorales pour rendre le bétail qu’elles avaient dérobé. En l’absence de résultat, les forces de sécurité avaient décidé d’agir, mais ont été victimes d’une embuscade, samedi, tendue par des centaines d’hommes armés jusqu’aux dents.

Cet incident survient après des affrontements, fin octobre, qui ont fait au moins douze morts. Depuis quelques mois, plusieurs régions pastorales sont en proie à des violences répétées : Moyale, Tana River ou encore Isiolo. De nombreux analystes pointent du doigt les élections de mars prochain, même si, dans ce cas précis, les raisons de cette embuscade restent incertaines.

Il y a deux mois, une dizaine de policiers ont été tués dans des affrontements à Tana River qui ont fait, en plusieurs semaines, plus de 100 morts.

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