Depuis l’alternance du mois de mai, aucun homme politique français d’envergure ne s’était déplacé en Libye. La visite ce lundi 12 novembre du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius apparaît comme une prise en main du dossier libyen - jusqu’ici très marqué de la patte de Nicolas Sarkozy - par le nouveau gouvernement socialiste.
Pour les autorités libyennes, avides de reconnaissance, cette visite est aussi une véritable aubaine, alors que le gouvernement d’Ali Zidane doit prêter serment ce jeudi. Les négociations précédant sa formation avaient en effet été très tendues et difficiles, Laurent Fabius devant même reporter sa visite initialement prévue le 6 octobre dernier, faute de gouvernement libyen nommé à cette date.
Les Libyens, satisfaits de cette visite et du réinvestissement français, pourraient bien concéder à leurs visiteurs des promesses de coopération, voire de contrats. On peut du moins lire ainsi la présence aux côtés de Laurent Fabius du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Ce dernier avait notamment déclaré la semaine dernière que le fonds souverain libyen, le LIA, était candidat à la reprise de la raffinerie française Petroplus.