Du haut de sa colline, Bani Walid offre encore l’image d’une ville fantôme. Les immeubles portent les traces des combats de la guerre de 2011, lorsque ce bastion de Kadhafi tardait à tomber sous les coups des rebelles.
Ils portent aussi les traces du conflit du mois passé. Le jeune Moustafa el-Hemali est revenu pour constater les dégâts dans la maison familiale : « Ici, il y avait un grand portrait de ma mère. Tous les documents d’identité, les certificats qui étaient dans ce coffre ont été brûlés. On nous a volé 80 000 dinars. Tout le reste a été détruit par les flammes. Il n’y a plus rien du tout ».
Pourtant, la vie revient peu à peu. L’électricité a été restaurée à 70%, les première écoles devraient rouvrir ce dimanche 11 novembre et l’hôpital a également repris son activité cette semaine.
Guettant la reprise, même les travailleurs égyptiens, comme Ahmed, sont de retour : « Nous nous sommes sauvés à pied le 23 octobre vers le nord, à Tarhouna. Dieu merci l’armée nous a donné à manger et à boire. Bon, maintenant, il y a moins de travail, c’est vrai. Mais on attend que la situation s’améliore ».
Depuis que la brigade qui dirigeait la ville a été chassée le mois dernier, la sécurité est assurée par la police et l’armée. Ils devraient bientôt céder la place au conseil militaire de Bani Walid qui était en exil depuis janvier dernier.