C’est un moment très bref, sur le pont de la rivière Néon : les équipes du CICR et de la Croix-Rouge du Liberia confient la dizaine d’enfants aux équipes du CICR de Côte d’Ivoire.
Après des pauses photos, pour le souvenir au-dessus du pont, un convoi de six voitures reprend la route vers Toulepleu. Les enfants sont ensuite rassemblés pour prendre un rafraîchissement, mais également pour souffler.
Par exemple Amélie (un prénom d’emprunt), avec son petit garçon de moins de cinq mois, conçu pendant son exil d’un an et demi, s’était levée à cinq heures. Et la jonction a eu lieu quatre heures et demie plus tard. Quatre heures d’une route en très mauvais état. Mais Amélie était impatiente de revoir sa famille : «Je suis très très contente, parce que j’ai envie de revoir mes parents. Quand je suis arrivé en Côte d’Ivoire, on a vu le drapeau et ça m’a plu. On a pris des photos… Donc, je suis très très contente.»
A Toulepleu, les enfants ont été par la suite séparés pour que chacun soit emmené dans sa famille. Sarah et son petit frère étaient attendus non seulement par leurs parents, mais aussi par une partie du village.
Depuis l’année dernière, le CICR a identifié plus de huit cent trente enfants ivoiriens, pour la plupart au Liberia, et séparés de leurs parents. Plus de cent cinquante ont déjà été remis à leurs familles. Il en reste une centaine pour lesquels on n’a pas encore retrouvé de parents prêts à les récupérer.