Soudan: selon les Etats-Unis, les rebelles du SPLM utilisent les camps de réfugiés pour recruter

Les rebelles de la branche Nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan (SPLM-N), qui se battent dans les Etats soudanais du Sud-Kordofan et du Nil Bleu, utilisent-ils les camps de réfugiés comme base arrière ? La question, qui revient dans la plupart des conflits armés, a été soulevée mercredi par la secrétaire d'Etat adjointe américaine, Anne Richard. La diplomate, lors de la visite d'un camp, les a accusés d'utiliser le site comme point de recrutement et comme lieu de repos. Les rebelles démentent.

Le camp de Yida est situé non loin de la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud. C'est un camp surpeuplé. Les quelque 60 000 réfugiés qui y vivent viennent pour la plupart des monts Nouba, une région ballotée entre Nord et Sud depuis les accords de paix de 2005. En juin 2011, le SPLM-N y a repris la lutte armée contre l'armée soudanaise.

Au retour d'une visite à Yida, ce mercredi, la secrétaire d'Etat américaine adjointe, Anne Richard, a appelé les rebelles à cesser d'utiliser le camp de réfugiés comme base arrière. « Nous leur avons demandé, a-t-elle dit, de ne pas utiliser ce camp sensé être civil comme base de repos et de récupération, ou pour le recrutement de soldats. »

La diplomate a insisté sur la nécessité de ne pas faire porter d'armes aux enfants, et appelé à déplacer le camp plus au Sud, pour éviter les bombardements et les mouvements de combattants.

Joints par le site Sudantribune.com, les rebelles du SPLM-N ont démenti utiliser les camps pour le recrutement et le repos de leurs troupes. L'un de leur porte-parole s'est dit prêt à ouvrir les zones contrôlées par son mouvement à toute organisation indépendante qui souhaiterait enquêter sur l'âge de ses soldats.

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