Jacob Zuma déclare qu’il faut régler les problèmes africains à l’africaine, pas à la manière de l’homme blanc. Ces propos ressemblent à une approbation du projet de loi sur les cours traditionnelles, un texte très critiqué par les ligues féministes, et au sein même du gouvernement et de l’ANC.
Pour les rédacteurs du texte, il s’agit de faciliter l’accès à la justice de 18 millions de personnes vivant dans des zones rurales. Les décisions de ces tribunaux traditionnels deviendraient alors de véritables décisions de justice.
Mais pour les critiques, cela pourrait se traduire par un recul des droits des femmes notamment, mais également par un recul des droits des homosexuels, pourtant garantis par la Constitution, l’une des plus libérales du monde.
La ministre des Femmes, une farouche opposante au projet, a ainsi indiqué que la loi allait oppresser les femmes et était discriminatoire.
Pour Jacob Zuma, le système des cours traditionnelles pose en effet de vrais problèmes mais, avec sa déclaration, il paraît soutenir le texte et essayer par là d’obtenir le soutien des chefs traditionnels, à quelques semaines de la conférence de l’ANC, qui doit choisir son candidat pour la prochaine élection présidentielle.