Les médias parlent déjà de « Nkandlagate », et regorgent de détails sur les améliorations apportées à la vaste demeure que Jacob Zuma partage avec ses quatre épouses. Il y aurait une clinique privée pour la famille, deux terrains de foot pour ses gardes du corps, le tout dans un district parmi les pauvres du KwaZulu Natal.
Alors qu’il ne se passe pas une semaine sans que l’on compte une manifestation protestant contre les manquements du gouvernement – des écoles qui n’ont pas reçu les manuels scolaires, ou des routes en mauvais état – les frais engagés pour la demeure du président semblent d’autant plus élevés que ses prédécesseurs, Nelson Mandela et Thabo Mbeki, n’ont jamais bénéficié de telles largesses.
Le gouvernement assure qu’il ne s’agit que d’améliorations nécessaires pour assurer la sécurité du chef de l’Etat. Mais, il refuse d’apporter des précisions sur les chiffres avancés par la presse, ce qui alimente les spéculations.
L’enquête ouverte par la médiatrice de la République tombe plutôt mal pour Jacob Zuma. Il joue sa possible réélection à la tête de l’ANC dans moins de deux mois.