Les onze Sages de la Cour constitutionnelle sud-africaine ont été unanimes dans leur jugement : la malhonnêteté est un défaut irréconciliable avec le poste de procureur général. En 2008, lorsqu’il témoignait dans une enquête concernant son prédécesseur à la direction du parquet, Menzi Simelane avait frôlé le parjure.
De plus, il est soupçonné d’être un pion permettant à Jacob Zuma de contrôler d’éventuelles enquêtes sur une affaire de corruption qui le poursuivent depuis des années. Au vu des doutes quant à sa probité et son intégrité professionnelle, la Cour constitutionnelle confirme le jugement de la Cour suprême qui avait déclaré « irrationnelle » la décision de nommer Menzi Simelane à ce poste.
La présidence a d’ores et déjà « accepté » la décision, et annoncé qu’elle allait étudier le jugement. Celui-ci réaffirme un principe-clé de la démocratie sud-africaine : bien que le procureur général soit nommé par l’exécutif, il ne doit pas y être inféodé, car le parquet se doit d’être indépendant. Le principe sera rapidement mis à l’épreuve lors de la nomination du prochain procureur général.