Le Congrès du Congrès national africain (ANC) est dans moins de trois mois, mais on ne sait absolument rien de ce qui va s’y jouer. Combien y aura-t-il de candidats ? Qui seront-ils ? Quels seront leurs programmes? Les déclarations de candidatures vont donc lever quelque peu ce suspense qui voile d’incertitude la vie politique et économique du pays.
Car cela fait déjà des mois que, malgré l’interdiction de faire campagne, l’ANC est profondément divisé entre les pro et les anti-Zuma. Ce dernier camp compte plusieurs critiques très virulents, en premier lieu Julius Malema qui a publiquement appelé de ses vœux le remplacement de Zuma par son actuel vice-président, Kgalema Motlanthe, sans que celui-ci n’ait jamais fait savoir s’il comptait se présenter.
En tout cas, Jacob Zuma paraît en position de force pour demander un second mandat. Ce week-end, l’ANC a rendu publique la distribution géographique de ses membres, qui révèle une forte croissance au KwaZulu-Natal (KZN), région d’origine du président, qui lui est largement favorable. Cela signifie aussi une croissance du nombre de délégués zoulous qui voteront lors du Congrès décisif de décembre, un avantage pour Jacob Zuma.