Avec notre envoyé spécial à Genève, Jean-Pierre Boris
Le chiffre est important mais le secteur concerné l’est aussi pour l’économie burundaise. L’agriculture qui occupe 90 % de la population du pays a besoin d’un investissement de 486 millions de dollars.
L’énergique ministre de l’Agriculture ne s’en cache pas : c’est un appel à l’aide. Elle attend des réponses des interlocuteurs internationaux et pas seulement de vagues promesses. Il faut passer aux actes. Peut-être pas repartir avec une collection de chèques mais presque.
Alors, quelques instants plus tard, quand les chefs de délégation se relaient au micro, dans l’une des grandes salles de conférence du Palais des nations, on est tout ouïe.
Les Chinois se contentent de bonnes paroles, les Iraniens engagent deux millions de dollars pour le système éducatif burundais, les Suisses rappellent qu’ils ont porté leur aide publique au développement à 0,5% de leur richesse nationale. Les Belges soulignent qu’en juin dernier, ils ont porté leur enveloppe d’aide au Burundi à 200 millions d’euros malgré la crise économique qui contraint les budgets nationaux.
La France affirme avec force que le Burundi fait partie des pays prioritaires de sa coopération. Quant à l’Union européenne, elle a déjà débloqué 90 millions d’euros pour la période 2012-2015.
De son côté, la Banque mondiale termine par un chiffre encore plus fort : 440 millions de dollars donnés sur quatre ans.