Conférence des donateurs : le Burundi attend un peu plus d'un milliard de dollars

Une grande conférence a débuté ce lundi 29 octobre pour le Burundi à Genève, en Suisse, qui va durer deux jours. Tous ceux qui comptent dans le monde du développement et de l’investissement en Afrique seront donc réunis au chevet de ce petit pays d’Afrique centrale. En principe, c’est une conférence des donateurs mais l’objectif premier de ce rendez-vous pour le gouvernement burundais, ce n’est pas uniquement de repartir les portefeuilles pleins.

Avec notre envoyé spécial à Genève, Jean-Pierre Boris

Les enjeux sont clairs. Ils auraient été posés par tous les intervenants au cours de la première matinée de cette conférence, que ce soit par le vice-président, le second vice-président de la République burundaise, Gervais Rufyikiri, ou les représentants de l’Union européenne, de la Banque mondiale et des Nations unies. Tous, absolument tous, ont insisté sur le fait que le Burundi était à la croisée des chemins, qu’il devait passer à une seconde phase, à une seconde étape de sa croissance.

Chacun évidemment l’a dit à sa manière. Le vice-président burundais a insisté avec beaucoup de force sur les réussites de son pays et ses 4% de croissance économique annuelle. « Le Burundi ne piétine plus, a-t-il expliqué. En six ans, la richesse du pays par habitant a été multipliée par deux et l’Etat a récemment multiplié par 5 ses investissements dans l’agriculture ».

Du côté des bailleurs de fonds, la nuance est importante. On est plus dur dans la description de la réalité : développement insuffisant, succès fragile, problèmes de corruption et de respect des droits de l’homme pas réglés. « Dont acte », disent en quelque sorte les représentants burundais mais s’empressent-t-ils d’ajouter : « La prochaine étape du développement de notre pays commence bientôt. Elle exige deux milliards de dollars d’investissements. Nous, Burundais, en mettrons près de la moitié. Le reste devra venir des engagements de la communauté internationale ». C’est là pour le Burundi tout l’enjeu de cette conférence : convaincre les bailleurs de fonds de lui apporter une aide dont il a absolument besoin.

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