Afrique du Sud : le syndicat national des mineurs tente de reprendre la main

NUM, principale composante de la Cosatu, la puissante centrale syndicale alliée au pouvoir en Afrique du Sud est apparue complètement débordée depuis le début de la crise dans le secteur minier, en particulier dans la région de Rustenburg qui a été à l’épicentre des grèves sauvages. Ici, bon nombre de mineurs ont déchiré leur carte de membres du syndicat. Certains ont rejoint AMCU, une petite formation, d’autres préfèrent pour l’instant se représenter eux-mêmes. Ce samedi 27 octobre, NUM prévoit une grande manifestation à Rustenburg, une véritable démonstration de force.

Le syndicat des mineurs et la Cosatu ont appelé leurs membres de plusieurs provinces à venir manifester à Rustenburg. L’objectif c’est de montrer que le syndicat est toujours là, puissant. Une initiative qui ne convainc pas un sociologue à l’université de Pretoria, spécialiste des syndicats sud-africains :

« Nous allons assister à une sorte de reconquête de Rustenburg. C’est l’idée de Zwelinzima Vavi, le secrétaire général de la Cosatu. Une manifestation c’est une solution de fortune dangereuse parce que vous pensez que vous pourrez prendre la ville en faisant une démonstration de force et que tout le monde va accourir. Pour beaucoup de monde, ces gens sont tellement discrédités, que pour regagner leur confiance des mineurs de cette région, des membres des syndicats dans cette région, il faudra beaucoup plus qu’une manifestation ».

Des petits syndicats comme AMCU ou des formations politiques d’extrême-gauche espèrent bien profiter de la faiblesse actuelle du syndicat national des mineurs et mènent depuis des semaines un travail de terrain quand la Cosatu et NUM se font accueillir dans certaines mines par des jets de pierres.

 

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