Une partie des grévistes de la mine de Gold Fields à Carletonville refusait toujours de reprendre le travail hier jeudi. Les mineurs ont passé la journée rassemblés sur une colline et promis de revenir ce vendredi 19 octobre. Ils veulent empêcher leurs collègues de retourner à la mine. Hier, la sécurité avait été renforcée pour permettre à ceux qui le voulaient de revenir travailler sans craindre d’intimidation.
L’ultimatum fixé par la compagnie minière a expiré à 14 heures. Les grévistes étaient sommés de reprendre le travail, faute de quoi ils seraient licenciés. D’après la direction, 80% des employés ont pointé aujourd’hui. Mais la grève ne semble pas terminée pour autant. La direction souligne que des mineurs peuvent avoir pointé et être ensuite repartis sans travailler.
Mais le Syndicat national des mineurs, qui est majoritaire, a félicité ses membres qui ont repris le travail à une écrasante majorité, dit un communiqué. La police, elle, a effectué un raid la nuit dernière dans des foyers de mineurs alentours. Des DVD piratés, des cigarettes de contrebande et des armes ont été saisis.
Pas d'essoufflement. Le travail a donc repris ici ou là. Mais le mouvement, qui touche les mines du pays, ne semble pas terminé. Les sites d'AngloGold Ashanti, numéro trois mondial, restent paralysés. Une grève a temporairement interrompu la production, hier, à la mine de diamants de Petra Diamonds, à Cullinan, près de Pretoria. Et Marikana, alors qu'on pensait la tension durablement retombé, hier matin donc, environ 4 000 mineurs ne sont pas descendus dans la mine, selon l'exploitant.
Inquiet de cette agitation sociale, le président Jacob Zuma avait convoqué mercredi un sommet social à l'occasion duquel il avait exhorté les mineurs à reprendre le travail. Ce vendredi matin, il doit détailler un grand plan de construction d'infrastructures destiné à encourager la croissance et à créer des emplois, alors que le quart de la population active est officiellement au chômage.