Plus de stations services avec les compteurs à zéro, plus de distributeurs de billets vides, et surtout, plus de camions brûlés sur le bord des routes par des routiers déterminés à imposer leur mot d’ordre de grève à tous leurs collègues.
La fin de crise du secteur est un soulagement, surtout pour Jacob Zuma, qui doit recevoir ce vendredi soir syndicats, patronats et représentants de communautés. La réunion est modestement décrite par la présidence comme un « dialogue » sur l’état de l’économie sud-africaine. Elle se garde bien de promettre de résoudre une crise profonde par un coup de baguette magique présidentielle.
Certes, les routiers sont parvenus à un nouvel accord de branche, qui représente un compromis entre les exigences des travailleurs - qui réclamaient une augmentation salariale de 12% - et celles du patronat, qui ne voulait pas monter au-delà de 8%.
En revanche, dans les mines d’or, le compromis semble introuvable : ce jeudi, les syndicats ont refusé l’offre patronale de révision de la grille de salaires, bien que celle-ci ait été présentée comme à prendre ou à laisser. Et alors que la branche « or » est dans une impasse, les grèves immobilisent toujours plusieurs mines de platine et d’acier, alors que les fonctionnaires menacent de cesser le travail la semaine prochaine. Bref, la fin de crise n’est pas encore en vue.