Les grévistes licenciés n’ont pas l’intention d’abandonner leur combat. Ils estiment qu’ils sont toujours employés d’Anglo-American Platinium à Rustenburg, même s’il y a eu des licenciements. Et ils restent déterminés à poursuivre leur action.
Il y a même eu des incidents, selon la radio publique SAFM, quand des grévistes ont entravé l’accès à l’un des rares puits fonctionnant encore. Pendant un moment, ils ont piégé sous terre environ 800 mineurs non grévistes avant d’être dispersés par la police selon ce qu’a expliqué l’un des représentants des mineurs en grève, Gaddhafi Mdoda.
En perte de vitesse depuis le début de ces grèves illégales, la Cosatu, Congress of South African Trade Unions, a condamné hier les licenciements annoncés par Anglo American. La grande centrale syndicale sud-africaine réclame la réintégration de ces salariés. Mais elle appelle aussi les grévistes à suspendre leur mouvement, pour permettre aux négociations de démarrer et à la Cosatu de porter leurs demandes.
Des discussions se déroulent en ce moment dans le secteur du platine entre les compagnies minières et les syndicats. Elles doivent durer un mois. Il s’agit notamment de mettre en place un système de négociation collective, comme il en existe dans les secteurs de l’or et du charbon.