L'équipe d'enquêteurs, formée sur la demande du chef de l’Etat, devra expliquer
comment le mouvement de mobilisation des 3 000 mineurs de la société Lonmin a pu dégénérer en bain de sang, après une semaine de violences qui avaient déjà fait dix morts, dont deux policiers massacrés à la machette par les grévistes.
Ouverture très solennelle des travaux
Et cette commission a bien commencé ses travaux après le rejet, ce lundi matin, d’une demande d’ajournement présentée par l’un des avocats des familles. Peu après 9h30, le président de la commission d’enquête indépendante, le juge à la retraite Ian Farlam, a pris la parole pour s’adresser notamment aux familles et aux proches des victimes. Il les a remerciés de prendre du temps pour cette enquête ajoutant qu’il était impossible de mesurer leur douleur et leur perte. Il a promis que la commission établirait la vérité et déterminerait les raisons de cette tuerie qui a fait pleurer l'Afrique du Sud selon ses termes.
Les noms des morts de Marikana ont ensuite été lus un à un, puis une minute de silence a été observée. Tous les membres de la commission d’enquête se sont ensuite présentés.
Dans l’après-midi, les membres de la commission, avocats et journalistes, se sont rendus à Marikana pour visiter les lieux. Il y avait là une soixantaine de manifestants qui réclamaient que la police ne reste pas impunie. Un expert a montré aux membres de la commission où les corps avaient été retrouvés. Il leur a également précisé quelles munitions avaient été retrouvées et à quels endroits.
Les travaux se poursuivent ce mardi, et mercredi auront lieu en principe l’examen des preuves rassemblées et l’audition des témoins. La commission a quatre mois pour rendre son rapport au président sud-africain Jacob Zuma.