Prochaine étape : la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. C'est en effet aux quinze membres de donner leur feu vert à une intervention militaire sous l'égide des Nations unies. Au plus tôt, cette réunion pourrait être convoquée la semaine prochaine. Mais il faut avant que la résolution qui sera soumise au vote soit finalisée.
Le texte est rédigé par un pays membre permanent du Conseil, mais il manque encore des précisions sur le mandat de la force qui sera déployée, sur les contingents envoyés, et sur le financement. Jusque-là, les prévisions budgétaires ont été jugées démesurées. On ne sait pas encore quels pays non plus sont prêts à fournir des hommes. Ni quelle partition les partenaires hors Cédéao, tels que l'Algérie ou les Occidentaux, sont prêts à jouer pour venir en appui aux troupes ouest-africaines. A New York, le président français a souhaité que dans les prochaines semaines, la définition de la force africaine soit bouclée.
De quatre à six mois
Une fois définie, la Micema devra être mise sur pied concrètement. Quand il s'agit d'une mission purement onusienne telle que celles déployées en Côte d'Ivoire ou en République démocratique du Congo, il faut en général un délai de trois mois entre le vote de la résolution et l'intervention proprement dite. La Cédéao, moins rodée que l'ONU, devrait en toute logique avoir besoin de plus de temps. De source proche du dossier, on évoque un délai minimum de quatre à six mois pour l'arrivée de la force ouest-africaine au Mali. A moins que la Cédéao tienne aussi à remettre à flot l'armée malienne, censée intervenir en première ligne dans le Nord. Ce qui pourrait prendre, selon certains experts militaires, au moins un an.