A la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le Premier ministre demande qu'une force internationale vienne en soutien de l'armée malienne dans la reconquête du Nord.
Cette demande est relayée par le président français. « La communauté internationale doit prendre ses responsabilités pour le Mali et le Sahel. Ce moment est venu », a précisé François Hollande.
Le chef de l'Etat français qui, sans fermer la porte aux négociations, estime que toute perte de temps serait une complication supplémentaire. La priorité est donc, selon lui, le retour à l'intégrité territoriale. Une analyse partagée par plusieurs responsables africains qui, à l'instar du président sénégalais Maky Sall,demandent une action militaire rapide pour stopper la menace terroriste.
Plusieurs délégations refusent cependant toute précipitation : les objectifs d'une telle
intervention doivent être clairement définis.
Du côté de Washington, on se dit soucieux d'un retour préalable à l'ordre institutionnel au Mali. Selon la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton « seul un gouvernement démocratiquement élu aura la légitimité pour parvenir à une résolution négociée au Nord ».
Une prudence partagée par le secrétaire général des Nations unies, Ban-Ki-moon, qui avertit que « toute solution militaire pourrait avoir de graves conséquences humanitaires ».