Au Togo, lancement du processus de dialogue en l'absence de l'opposition

Le Premier ministre togolais Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu a lancé lundi 10 septembre le début d'un nouveau processus de dialogue entre les acteurs politiques. La rencontre s'est déroulée au siège de la primature mais elle a eu lieu en l'absence des principaux partis de l'opposition. Ce dialogue vise à mettre en place un cadre apaisé en vue de l'organisation d'élections législatives et locales transparentes et consensuelles, prévues avant la fin de l'année.

Le Premier ministre Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu a d'abord tenu à rassurer et à cadrer le contexte. « Notre intérêt à tous, c’est d’arriver à créer définitivement la confiance entre les différents acteurs que nous sommes pour la vie et le développement d’un pays, a-t-il insisté. Nous sommes obligés de continuer à discuter, d’avoir parfois des divergences, mais d’avoir surtout à l’esprit que l’objectif est commun : arriver à créer les conditions de développement d’un pays qui prennent en compte ce que souhaitent nos populations et leurs besoins. »

Un peu plus de trois heures de discussions à huis clos. Tour de table. Il n'y a pas eu de sujets tabous, dit-on. Même ceux qui ne sont pas arrivés seront consultés tout le long du dialogue. « On a fait le point de tous les consensus obtenus par le passé. Nous allons faire la synthèse des points de vue qui ont été exprimés et aller de l’avant lors de la prochaine séance, a assuré Gilbert Bawara, ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales. Dans l’ensemble, nous avons tout simplement estimé qu’il faut tout faire pour que les élections à venir se préparent dans un climat apaisé et consensuel, que tous les protagonistes soient en mesure d’exprimer leur point de vue sur les questions de fond. »

La question de fond pour l’opposition est la limitation du mandat présidentiel et la mise en œuvre de tous les points consensuels trouvés dans les précédentes discussions. C’est pourquoi les six partis absents de la table lundi estiment que les conditions ne sont toujours pas réunies pour un dialogue sincère et sérieux.

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