Ce sont environ 150 éléments qui sont envoyés en renforts cette semaine, quatre unités de gendarmerie et de l’armée. Une unité de forces spéciales est conduite par le colonel Lylison, une des figures du régime. Il est le patron de la FIS, Forces d’intervention spéciales, un organe rattaché à la présidence.
Andry Rajoelina envoie celui qui l’a déjà tiré d’affaire par le passé en matant plusieurs mutineries. Le président de transition lancera l’opération à Betroka, localité du Sud actuellement « dans l’insécurité totale », selon les termes d’un responsable local, menacé personnellement par les bandits.
Pendant ce temps-là dans la capitale, le Parlement commence à s’agiter. Des membres de la Chambre haute ont rencontré lundi le Premier ministre pour lui demander la tenue d’une session extraordinaire sur le sujet. Les parlementaires voudraient eux aussi mener leurs enquêtes sur ces violences. Et répondre aux nombreuses questions notamment, d’où viennent ces kalachnikovs neuves utilisées par les bandits ? Où et par qui sont écoulés les bœufs ? « Il n’y a que des hypothèses pour l’instant », affirme-t-on au ministère des Forces armées.