L’envoi d’une centaine de personnes en renfort, en début de semaine, n’a pas affaibli les « dahalos », ces bandes de voleurs de bœufs qui, depuis peu, n’hésitent pas à tuer. Jeudi 6 septembre au soir, quatre gendarmes et deux militaires tombaient sous les balles des malfaiteurs lors d’une course poursuite. Au moins une vingtaine de « dahalos » auraient aussi été tués, mais les informations sont parcellaires car les accrochages se déroulent dans des lieux très isolés.
En une semaine, les forces de l’ordre déplorent douze éléments tués dans leurs rangs, dont des commandants de gendarmerie. Les responsables s’interrogent sur cette déroute. « Il y a là une situation qu’on n’arrive pas à définir, affirme le porte-parole du ministère des forces armées, ce ne sont plus les "dahalos" traditionnels, ils ont une approche militaire. », ajoute-t-il. Les autorités semblent étonnées par le nombre de bandits et leur puissance de feu.
Une nouvelle tactique, « en réponse à ce nouveau mode d’action » est donc élaborée par les responsables militaires qui se sont réunis toute la journée du samedi 8 septembre au siège des forces armées. Une tactique offensive, mais qui ne s’appuiera pas seulement sur l’envoi de renforts, selon le porte-parole.