Selon la loi sud africaine, toutes les personnes arrêtées sur le lieu d'une fusillade impliquant la police doivent inculpées de meurtre. Les 270 mineurs arrêtés sont donc concernées par cette clause. Même si ceux sont leurs collègues qui sont morts, dans l'affrontement avec les policiers.
Parmi ces mineurs, six d'entre eux, blessés pendant la fusillade, sont toujours à l'hôpital. Les autres restent derrière les barreaux. Le juge a fixé la prochaine audience au 6 septembre. En attendant, il a ordonné leur maintien en détention et refusé la liberté sous caution. Mais leur inculpation pour meurtre a tout de suite provoqué des réactions d'indignation.
Julius Malema, le jeune tribun, exclu de l'ANC, a assuré, « c'est de la folie, les policiers qui ont tué ces mineurs ne sont pas en prison», pas un seul d'entre eux. Un expert en droit constitutionnel sud-africain, Pierre de Vos a, lui, affirmé que cette inculpation n'est qu'un abus du système de justice pénale.