Pour le Front populaire ivoirien, il s'agit tout simplement d'un harcèlement.
Mais le pouvoir d'Alassane Ouattara se défend de mener une chasse aux sorcières : Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement, assure que ce sont les enquêtes menées après les différentes attaques qui mènent à ces personnalités politiques.
Quant au cas de Laurent Akoun, le ministre n'exclut pas qu'il soit lui aussi mêlé à ces violences, même si pour le moment, seuls ses propos à l'égard du président ivoirien lui sont reprochés.
Pour Bruno Kone, le fait que toute la direction du FPI ne soit pas en prison constitue une preuve que les procédures sont transparentes. Il assure qu'il est nécessaire d'avoir une opposition en Côte d'Ivoire, mais une opposition républicaine.
Certains observateurs émettent toutefois des doutes, notamment à la lecture des propos hébergés sur le blog officiel de Guillaume Soro, le président de l'Assemblée nationale. On peut y lire un article comparant le FPI à une organisation terroriste qu'il faut éradiquer, au même titre qu'al-Qaïda . Et jusqu'à récemment, les lecteurs étaient invités à répondre à un sondage demandant si Laurent Akoun était mêlé aux attaques menées tout au long du mois d'août.