Laurent Akoun doit comparaître vendredi 31 août devant un tribunal d’Abidjan – une procédure en flagrant délit : le n°2 du Front populaire ivoirien est accusé de troubles à l’ordre public. La justice ivoirienne lui reproche des propos tenus lors d’une réunion avec ses militants au début du mois d’août – propos relayés par le journal pro-Gbagbo Notre voie. Ce jour-là, Laurent Akoun parlait du report de l’audience de confirmation des charges de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale.
Selon le secrétaire général par intérim du FPI, ce report était la preuve que l’ancien président avait été maltraité lors de sa détention à Korhogo – et qu’Alassane Ouattara avait l’intention de tuer Laurent Gbagbo.
C’est à cause de ces déclarations que Laurent Akoun a été placé sous mandat de dépôt – avant d’être envoyé à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Une prison où est déjà détenu Alphonse Douati. Le secrétaire général adjoint du FPI est lui inculpé d’atteinte à la sûreté de l’Etat : les autorités ivoiriennes le soupçonnent d’avoir un lien avec les attaques qui ont visé les forces de sécurité depuis le début du mois d’août. Selon des sources proches du gouvernement, Laurent Akoun serait lui aussi soupçonné d’être impliqué dans ces violences. Un juge d’instruction est désormais en charge de son dossier.