« Si les choses ne changent pas, nous allons vous demander à nouveau de nous rejoindre et, cette fois-ci, nous allons manifester jusqu’à la Commission nationale électorale » ; c’est la menace lancée par Isaias Samakuva, le président de l’Unita. Il promet de nouvelles manifestations la semaine prochaine afin d’obtenir la correction d’irrégularités dans l’organisation du scrutin, et notamment l’assurance d’une transmission fiable des résultats entre les bureaux de vote et l’organe centralisant les suffrages.
Au-delà des aspects techniques, cheval de bataille du parti depuis janvier, le chef de l’Unita a aussi lancé des appels du pied à tout va, et d’abord à l’encontre de la communauté internationale. « L’Europe envoie des observateurs partout dans le monde mais elle ne juge pas bon d’en envoyer en Angola, a-t-il affirmé. Nous voulons dire à la communauté internationale que l’Angola ne se résume pas à son pétrole ».
Puis il s’est adressé à des intellectuels, qui manquent de courage selon lui. « Je m’adresse aux intellectuels de ce pays. Où sont-ils ? Ils se laissent instrumentalisés sans rien faire… ». Dans le même temps, le MPLA organisait la riposte avec des activités dans chaque comité de quartiers.