Une déclaration du chef de l'Etat, membre du CPR, Moncef Marzouki, a particulièrement fait réagir. Absent du congrès, par soucis, dit-on, de garder la même distance envers l'ensemble des partis du fait de sa fonction, il a fait lire un discours assez long.
« Ce qui complique la situation, a écrit le président, c'est le sentiment grandissant qu'Ennahda s'emploie à contrôler administration et politique de l'Etat en Tunisie. Des pratiques, ajoute-t-il, qui rappellent l'ancien régime ».
Une déclaration très applaudie mais qui n'est pas passée du côté des représentants d'Ennahda, invités au congrès. Des élus du parti islamiste, dont trois ministres, ont quitté la salle. Seul le leader d'Ennahda, Rached Ghannouchi, est resté. Il a même prononcé un discours.
Moncef Marzouki semble avoir voulu contrer les rumeurs qui évoquent son manque de poids au sein de la troïka (CPR, Ettakatol, Ennahda) depuis plusieurs mois. Il a montré aussi que le Congrès pour la République veut exister au sein de cette coalition sans la remettre en cause.
Aujourd'hui, précise son porte-parole, le CPR souhaite éviter à tout prix de voir un parti unique régner sur la Tunisie, comme c'était le cas sous l'ère Ben Ali.