Le centre-ville de Lomé était calme jeudi 23 août, mais les quartiers périphériques comme Bè, Agoè, Kodjoviakopé, ont toujours connu des échauffourées. Les jeunes de ces quartiers ont posé des barricades, brûlé des pneus. Les forces de l’ordre, de leur côté, ont lancé des gaz lacrymogènes et opéré des rafles. Il s’agit selon le gouvernement de contrôles d’identité qui vont s’intensifier dans la situation actuelle. « Des rafles qui ont permis d’interpeller plus de 125 personnes », a annoncé le collectif.
Pour autant, la vie continue et le Premier ministre Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu convie dès ce vendredi partis politiques et société civile à un dialogue. Y sont conviés les associations de la société civile et partis politiques signataires de l’accord politique global de 2006, la coalition Arc-en-ciel et le collectif Sauvons le Togo. Dans tous les cas, tout cela n’est pas exclusif et d’autres entités pourront être sollicitées, garantit le gouvernement.
L’objectif de la rencontre de ce vendredi est d’échanger, de recueillir les avis et propositions pour définir le contenu du dialogue politique qui s’annonce. Il faut tout faire pour l’intérêt général et apaiser les esprits, assure-t-on.
Mais pour l’instant, le collectif Sauvons le Togo annonce qu’il ne répondra pas à cette invitation : « Si on doit discuter, c’est pour voir les modalités du départ de ce pouvoir. »