Appelé à discuter avec le gouvernement, le collectif Sauvons le Togo décline l'invitation

Au Togo, pour la deuxième fois, le gouvernement togolais invite ce vendredi 24 août partis politiques et société civile à un dialogue politique. Mais après deux jours de manifestations sévèrement réprimées à Lomé et tandis que de nouvelles manifestations de jeunes ont eu lieu hier encore dans les quartiers périphériques, le collectif Sauvons le Togo qui réclame désormais le départ du président, dit ne plus être disponible.

Le centre-ville de Lomé était calme jeudi 23 août, mais les quartiers périphériques comme Bè, Agoè, Kodjoviakopé, ont toujours connu des échauffourées. Les jeunes de ces quartiers ont posé des barricades, brûlé des pneus. Les forces de l’ordre, de leur côté, ont lancé des gaz lacrymogènes et opéré des rafles. Il s’agit selon le gouvernement de contrôles d’identité qui vont s’intensifier dans la situation actuelle. « Des rafles qui ont permis d’interpeller plus de 125 personnes », a annoncé le collectif.

Pour autant, la vie continue et le Premier ministre Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu convie dès ce vendredi partis politiques et société civile à un dialogue. Y sont conviés les associations de la société civile et partis politiques signataires de l’accord politique global de 2006, la coalition Arc-en-ciel et le collectif Sauvons le Togo. Dans tous les cas, tout cela n’est pas exclusif et d’autres entités pourront être sollicitées, garantit le gouvernement.

L’objectif de la rencontre de ce vendredi est d’échanger, de recueillir les avis et propositions pour définir le contenu du dialogue politique qui s’annonce. Il faut tout faire pour l’intérêt général et apaiser les esprits, assure-t-on.

Mais pour l’instant, le collectif Sauvons le Togo annonce qu’il ne répondra pas à cette invitation : « Si on doit discuter, c’est pour voir les modalités du départ de ce pouvoir. »

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