La première voiture a explosé très tôt, près d'une académie militaire du centre de Tripoli, avenue Omar al-Mokhtar. La déflagration a fait deux morts et quatre blessés.
Près du ministère de l'Intérieur, c'est un taxi qui a explosé sans faire de victimes. Très vite, les secours sont intervenus, pour dégager les véhicules calcinés et dresser des barrages sur les principales artères. Mais l'avenue centrale a rapidement été réouverte à la circulation.
Beaucoup de Libyens ont été choqués, car c'est aujourd'hui la fête de l'Aïd, mais les fidèles n'ont pas eu peur pour autant de se masser sur la place des Martyrs pour la prière, à quelques centaines de mètres à peine du lieu des attentats.
Pour l’instant, les explosions n'ont pas été revendiquées. Mais le chef de la sécurité de Tripoli a d'ores et déjà accusé les partisans de l'ancien régime, affirmant qu'ils étaient financés par des dignitaires qui ont fui en Tunisie et en Algérie.
Le colonel Mahmoud al-Chérif a pointé du doigt en particulier une cellule dormante, dont certains membres ont été arrêtés début août lors d'un coup de filet, mais dont d'autres activistes sont toujours en cavale.