Faute de pouvoir se rendre en toute sécurité dans le Nord, les agences des Nations unies s'installent à Mopti aux confins du sud et du nord du Mali.
Mopti est le point de passage de très nombreuses familles qui, faute de trouver refuge dans les pays voisins, descendent s'installer plus au sud à Bamako, Ségou ou Kayes.
Pour Dillah Doumaye, chef de mission du HCR à Bamako, « ces personnes continuent leur voyage parce qu’elles n’ont pas trouvé sur place l’assistance requise. Nous pensons qu’avec notre présence, au niveau de Mopti, on pourrait stabiliser la situation, et éviter d’alourdir la charge des familles d’accueil installées beaucoup plus au sud du Mali ».
Avec le Programme alimentaire mondial des Nations unies (le Pam) et l'Unicef, l'ONU va rapidement prendre en charge les déplacés de la région, estimés à au moins 35 000 personnes. Mais l'autre priorité, c'est aussi de soutenir les nombreuses familles au sud qui accueillent leurs parents déplacés, sans forcément beaucoup de moyens financiers : « La plupart des gens qui sont arrivés dans les villes comme Bamako, Kayes sont hébergés dans des familles d’accueil, indique encore le chef de mission du HCR. Donc, ces familles sont dans le même besoin. Nous pensons que la première des choses, c’est vraiment dénombrer les gens, les localiser et évaluer leurs besoins ».
Des distributions devraient prochainement se mettre en place dans les villes du sud. Déjà, des organisations non gouvernementales prennent en charge plusieurs milliers de déplacés, notamment à Bamako.