La première phase du plan de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Mali prévoit le débarquement des troupes étrangères à Bamako pour sécuriser les institutions de la transition. Bamako rejette catégoriquement cette proposition.
« La sécurisation des institutions de la république à Bamako sera entièrement assurée par les forces de sécurité du Mali », martèle le colonel-major Ibrahima Dembelé, chef d’état-major de l’armée malienne
La deuxième phase du plan parle de la formation de troupes maliennes. Enfin la troisième phase est la reconquête du nord du Mali. Et sur ce point l’armée malienne entend être au centre du dispositif.
« Cette reconquête, c’est toujours les troupes maliennes d’abord, confirme Ibrahima Dembelé. Personne ne fera cette guerre à la place du Mali. Les autres viendront en appui, en aviation, en logistique. »
Le Mali n’a donc pas validé le plan d’intervention. Résultat, la copie est à revoir. Abdou Cheick Touré, représentant de la Cédéao à Bamako, le reconnaît : « La partie malienne a présenté de nouvelles propositions. Je crois que le chef d’état-major a estimé que ces nouvelles propositions devaient être soumises au sommet des chefs d’Etat pour une nouvelle considération. »