Jusque-là très réticente, la Copam (Coordination des organisations patriotiques du Mali), organisation proche du capitaine Sanogo, a visiblement bouleversé sa position en 24 heures. Pour le président de l'organisation, Hamadoun Guindo, les autorités ont levé le dernier écrou qui bloquait : organiser une concertation nationale.
« Je pense que les autorités ont compris cela, et les décisions sont en train d’être prises par le gouvernement, explique celui-ci. La Copam est d'accord pour participer à un gouvernement d'union national. »
Au sein des autres mouvements, les états-majors s'activent pour sélectionner les CV de leurs candidats à un poste de ministre. Selon nos informations, 32 postes sont ouverts, notamment celui de commissaire au nord.
« Dioncounda va nous donner 5 ministères »
Le Front du refus en déposera 8 dans la journée. Quatre pour la société civile : deux jeunes très actifs dans la structure et deux femmes, militantes bien connues qui dirigent des associations féministes, sont déjà sélectionnés.
Un blocage existe par contre au niveau des postulants issus des partis politiques. « Il y a près de 30 candidats, ce genre d'exercice n'est jamais simple, c'est un vrai casse-tête mais nous allons y arriver », explique l'un des pontes du FDR. Inconnu également pour les actuels membres du gouvernement : si cinq postes sont attribués à l'équipe de Diarra, « on ne nous a pas demandé nos CV, on ne sait rien de notre futur », analyse un ministre.
Désormais rodée aux négociations politiques, l'équipe de Sanogo n'a pas toutes ces inquiétudes. « On a vu Dioncounda, il va nous donner cinq ministères », déclare un proche du capitaine qui ajoute, sûr de lui : « on travaille sur les CV mais l'on sait déjà que l'Administration territoriale, la sécurité intérieure et la défense sont pour nous. »