Les experts de l’Union africaine et la délégation sénégalaise du ministère de la Justice, se sont accordés sur les procédures et les modalités d’organisation du procès de Hissène Habré. Les deux parties ont notamment établi l’ossature du tribunal chargé de juger l'ancien président tchadien.
Cette juridiction comportera quatre chambres extraordinaires, présidées par des experts africains, et composées de magistrats sénégalais ainsi que d’un représentant de l’Union africaine. Robert Dossou, le représentant spécial du président de la commission de l’UA, déclare : « Pour conserver le caractère africain du processus, nous avons proposé qu’il soit créée au sein de la juridiction sénégalaise une chambre africaine ordinaire pour instruire et pour juger ».
De son côté, le Sénégal réaffirme son engagement à démarrer la phase d’instruction du procès d’ici la fin de l’année. Aminata Touré, la ministre sénégalaise de la Justice est plutôt confiante. « J’estime, dit-elle, que nous sommes sur la bonne voie. Nous avons évidemment encore quelques réglages à faire mais nous sommes sûrs que nous pourrons tenir les délais, d’entamer ce procès d’ici la fin de l’année 2012 ».
Parmi les questions en suspens, figure le financement du procès. Il y a deux ans, les bailleurs de fonds s’étaient engagés à le financer à hauteur de 8 millions d’euro. Un montant que les autorités sénégalaises tentent aujourd’hui de faire confirmer de nouveau.