Cette décision de la Cour ne semble pas ébranler Dakar dans son engagement à mener à bout le dossier Hissène Habré.
Le gouvernement tient, au contraire, à réaffirmer « sa ferme volonté d’organiser le procès de Hissène Habré », selon les termes d’un communiqué diffusé vendredi. En témoigne d’ailleurs la création, début juin, d’un groupe de travail qui a pour but de réfléchir aux modalités pratiques d’un tel procès.
Autre signe palpable, cette réunion qui s’est ouverte vendredi matin, entre des experts de l’Union africaine et des membres du ministère de la Justice.
Selon nos sources, cette réunion qui doit durer quatre jours à huis clos, a débuté dans un esprit plutôt studieux. Elle doit être l’occasion de peaufiner des questions techniques, liées à l’organisation du procès.
Au menu des discussions figurent notamment des questions logistiques et budgétaires, l’élaboration d’une feuille de route, et une série d'accords entre le Sénégal et l’Union africaine.
Enfin, les juristes de l’Union africaine et du ministère de la Justice devraient également plancher sur les statuts des chambres extraordinaires proposés par l’Union africaine, dans le cadre d’un éventuel procès.